CANAVESI Antonio (Père)
5 mai 1936, Rho - 1er août 2019, Albiate (Italie)
Le P. Antonio est né et a passé son enfance à Castellazzo di Rho (Italie). Il est entré dans la Congrégation du Sacré Cœur de Jésus de Bétharram, où il s’est préparé à la vie consacrée et au sacerdoce. Il a cherché à faire siennes les vertus du Cœur de Jésus : disponibilité et obéissance absolue, simplicité parfaite et douceur inaltérable, notamment en acceptant dans sa vie tout type de charge ou de mission : en paroisse à Lissone ; professeur de mathématiques au collège de Colico ; enseignant au petit séminaire (apostolicat) d’Albavilla ; curé dans une paroisse de montagne près de Rome ; pendant trois ans en communauté avec divers emplois à Bethléem en Terre Sainte ; pendant huit ans dans la mission de Centrafrique, dont il a été le co-fondateur ; puis un an en Côte d’Ivoire ; et encore à Rome à la communauté du Sanctuaire de la Vierge des miracles à Piazza del popolo et vice-curé en périphérie ; de nouveau en Terre Sainte à Nazareth ; et enfin les dix dernières années comme économe à Albiate, où il a terminé son chemin de vie long et varié.
P. Piero Trameri scj, Vicaire régional en Italie
J’ai fait la connaissance du P. Antonio à la paroisse du Sacré Cœur de Lissone, ma paroisse d’origine, et des années plus tard, c’est lui qui m’a accompagné pour la première fois à Niem. C’était le 5 juillet 1987. Il venait de fonder quelques mois plus tôt, à Noël 1986, la mission des bétharramites en Centrafrique, avec le P. Arialdo Urbani scj.
Pour tout le monde, ici, à la mission de Niem, il était simplement Baba Antoine. Pendant près de huit ans, il a été un père un peu particulier, bourru au premier abord, mais offrant son cœur à tout le monde. J’ai passé de merveilleux moments en sa compagnie. A l’époque, tout comme maintenant, il n’y avait pas de télévision à Niem. Ainsi, après le dîner, on restait à bavarder un peu ou on jouait à des parties de cartes interminables. Si notre mission est aujourd’hui pleine de beaux manguiers frais, d’avocats, d’orangers et de mandariniers, c’est grâce à lui. Il les a plantés un à un en luttant inlassablement avec les chèvres toujours prêtes à dévorer le moindre bourgeon. Je me souviens de lui lorsque, le dimanche après-midi, il allait s’installer dans le jardin avec la radio et que, rejoint par une marmaille d’enfants, il mettait au point un oratoire un peu particulier, qui n’avait rien à envier à nos oratoires milanais ! Au volant de la Jeep, il était un peu casse-cou et souvent, au lieu de suivre le tracé de la piste de terre rouge, il ouvrait de nouvelles voies...
Aujourd’hui il a emprunté le meileur chemin qui soit, celui du paradis. Le chemin de la paix et de la joie de la rencontre définitive avec le Seigneur qu’il a toujours servi avec beaucoup de passion dans son ministère sacerdotal.
Au revoir Baba Antoine ! Ici tout le monde te salue ! Bara mo, Mo gwe nzoni. Nzapa a bata mo na ya ti ngia na ti siriri ti lo (Au revoir P. Antonio. Va en paix ! Que Dieu t’accueille dans sa joie et dans sa paix pour toujours !).
Tiziano Pozzi scj Vicaire régional en Centrafrique
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