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17/05/2021

GABAIX-HIALÉ Gaston (Père) - France

Serres-Morlaás, 29 juillet 1927 - Bétharram, 22 mars 2021 (France)

Père Gaston Gabaix-Hialé scj

Le P. Gaston est né le 29 juillet 1927 à Serres-Morlaàs d’une famille nombreuse, attachée à la culture béarnaise, ancrée dans la foi chrétienne ; il avait sept frères et trois sœurs. Son frère Félix, son aîné de deux ans, l’a précédé à l’école apostolique de Bétharram où lui-même se trouve aspirant pendant toute la Seconde Guerre mondiale ; nous imaginons facilement toutes les difficultés rencontrées dans son adolescence.

Le 23 octobre 1946, il prononce sa première profession religieuse à la fin de son noviciat à Balarin. Il fait partie de cette dernière génération qui va faire la philosophie en Terre Sainte d’où les séminaristes seront chassés en septembre 48 pour faire la théologie dans la nouvelle maison de formation à Floirac, Bel Sito. Le 28 juin 1952, il est ordonné prêtre à la cathédrale Saint-André de Bordeaux par le cardinal Richaud avec cinq autres bétharramites dont le P. Olçomendy scj.

La première affectation est à Bétharram, à l’école apostolique, comme professeur pendant quatre ans, puis à Bel Sito au scolasticat pendant sept ans. En 1963, il est nommé comme supérieur de l’apostolicat à Bétharram qui devient le Foyer Saint-Michel. Nous sommes plusieurs religieux à avoir bénéficié de son accompagnement.

En 1968, changement de direction pour neuf belles années comme aumônier des Servantes de Marie ; beaucoup de sœurs gardent vivante sa présence attentionnée dans cette crise traversée à ce moment-là par l’Eglise. C’est là qu’il accompagne aussi la première génération des Indiennes venues se former à Anglet. Le P. Gaston sera le premier bétharramite à se rendre en Inde pour favoriser les débuts de Bétharram en Inde.

En 1977, après un bref passage à Vic-en-Bigorre, au lendemain du décès de son frère Félix à 51 ans, il est nommé dans la formation au grand séminaire des Teinturiers de Toulouse pendant 3 ans, avec la charge des jeunes de chez nous au Foyer Saint-Joseph.

En 1981, le Chapitre général le nomme économe général avec résidence à Rome pour le 2e mandat du P. Grech comme supérieur général. Il sera la cheville ouvrière de la session internationale de 1985 pour les 150 ans de la fondation de la Congrégation. Une étape importante pour notre famille religieuse pour approfondir notre charisme du « Me Voici » et notre spiritualité basée sur le Dieu de tendresse, le Dieu fondu en charité ; nous avons de nombreuses interventions de lui en ce sens.

En 1987 il est nommé à Pibrac pour prendre en charge la formation des cinq jeunes religieux qui reconnaissent en lui un formateur délicat.

En 1990, il est nommé à la maison Saint-Michel à Pau, comme supérieur ; il va faire connaître et aimer sainte Marie de Jésus Crucifié, avec la création de l’association « Les Amis de Mariam », tout en étant ouvert aux différents appels avec la création de la « Communion Saint-Gabriel ».

Puis c’est Bétharram qui était le lieu où il se préparait minutieusement car il n’avait pas le charisme de l’improvisation pour des retraites chez nous jusqu’en Côte d’Ivoire ou dans d’autres Congrégations. Vingt après, on se rappelle encore sa retraite intitulée : « Travailler à l’œuvre de Dieu joyeusement ».

Beaucoup de consacrés et de laïcs de plusieurs horizons, mais aussi en particulier les laïcs associés de la Fraternité « Me Voici » ont trouvé en lui réconfort, consolation et encouragement, ainsi que le goût d’approfondir la vie spirituelle ; c’était aussi un confesseur bienveillant.

Il n’avait pas d’envolées mystiques mais il nous a amenés à reconnaître l’importance de la contemplation qui pour lui était « un entraînement ininterrompu à une lecture toujours plus profonde de la réalité quotidienne pour en percevoir toute l’épaisseur sacramentelle ». C’est de la trempe de François Varillon et de Maurice Zundel.

Il a été un religieux rempli d’espérance dans les différentes tempêtes passées et actuelles que l’Eglise a eu à traverser. Une de ses pensées favorites, empruntées à Kierkegaard, le prouve bien : « Ce n’est pas le chemin qui est difficile ; c’est le difficile qui est chemin ». Il a été homme d’espérance comme saint Michel Garicoïts : « Il ne faut jamais plus espérer que lorsque tout semble perdu ». Aujourd’hui nous rendons grâce au Seigneur de nous avoir fait rencontrer et connaître le P. Gaston ; il a été pour nous un père indulgent, un frère compréhensif, un confident discret.

P. Laurent Bacho scj
Vicaire régional

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