In memoriam

Le Père João Batista Ribeiro est né à Virginia, tout près de Passa Quatro (Brésil), l’une des paroisses desservies par nos pères du collège São Miguel ; en ce temps-là , après la semaine au service des élèves, le repos des professeurs consistait à aider les curés pour les confessions et les messes dans les communautés rurales.

João Batista est entré à l’apostolicat de Conceição do Rio Verde (Instituto São José) en 1953. Guidés par le père Enrique Lasuén, nous étions une centaine à donner de la vie à cette école, auparavant au service d’enfants du primaire (7-11 ans). Après le collège, avec d’autres compagnons et ayant comme maître le père Enrique, il fait son noviciat au séminaire Belo Ramo, à  Passa Quatro, en 1957. Après la première profession en février 1958, il part pour Adrogué (Argentine) pour la philosophie.

Il sera du premier groupe venu à Belo Horizonte en 1961, pour fonder le scolasticat brésilien. Nous animions la nouvelle paroisse du Sagrado Coração de Jesus à Nova Granada et nos étudiants fréquentaient les cours du séminaire de l´archidiocèse. Ces quatre ans de théologie l’ont préparé au ministère presbytéral. Son supérieur était encore le Père Lasuén, qui le suivait avec beaucoup de soin et de compréhension.

Ordonné prêtre avec trois autres confrères le 20 décembre 1964, il a vécu les premières années de religieux-prêtre principalement dans nos écoles du sud de Minas Gerais.

Notre bienfaiteur l´archevêque de Belo Horizonte, João Resende Costa, nous ayant demandé d´assumer la paroisse São João Batista à Santa Luzia, c´est le Père João Batista qui en a été le premier curé bétharramite. Il s´est donné à son peuple pendant neuf ans. Par sa présence dans un quartier pauvre aux frontières de sa paroisse est née la paroisse Nossa Senhora do Belo Ramo, Vila Jaqueline.

Plus tard, nous le verrons à Passa Quatro, curé à Três Pontas, à Nova Granada, à Conceição do Rio Verde. Mais ce fut sa charge de Vice-Provincial (trois mandats) qui l’a le plus fait souffrir. Et c’est alors que son cœur en a subi les conséquences : il a traîné sa maladie pendant plusieurs années. Il est finalement décédé d´un cancer des os.

Il était très attaché à la Congrégation, même si c’était à sa manière. Sa disparition nous fait penser au mystère de la personne humaine : « Ce trésor, nous le portons dans des vases d’argile...» Chaque fois qu’il s’éloignait un peu de nous, il s’agissait d’un cri réclamant notre appui et notre compréhension. La Congrégation, comme l’Église, doit aussi intégrer dans la communauté ceux qui ont des difficultés à s´adapter à une uniformité qui n´est pas toujours la véritable unité.

Antonio Scarpa, scj

Le 1er juillet 2013, est entrée dans la maison du Père Mme Nélida, mère du P. Gustavo Agín scj, Supérieur régional de la région P. Auguste Etchécopar. Nous nous unissons dans la prière au Seigneur ressuscité, afin qu’il accueille sa mère dans les bras du Père.

Ce 10 juillet, est entré dans la maison du Père M. Raymond Madej, père de notre frère bétharramite, le P. Anton, de la communauté d’Olton (Vicariat d’Angleterre). Nous nous unissons à la peine de notre frère ainsi qu’à celle de sa famille, et nous faisons monter notre prière au Seigneur Ressuscité pour le repos éternel de leur cher défunt.