Journées mondiales de la jeunesse (2)

P. Sebastián García scj, Argentine
Trois adjectifs peuvent décrire les JMJ :

a.- joyeuses : ce fut véritablement la fête de la vie et de la foi des jeunes !

b.- intenses : tel a été le rythme de nos journées. Lors des célébrations, les moments de chant et de danse alternaient avec des moments de profond silence consacrés à la prière ; et puis il y avait la distance qui nous séparait des événements principaux organisés sur la plage de Copacabana et nous amenait à suivre tout un parcours au milieu de la foule, avec le souci de ne pas perdre le train ou le métro qui nous reconduisait à l’école où nous étions logés.

c.- fraternelles : Nous tous qui avons participé, nous nous sommes vraiment sentis profondément frères les uns des autres, au-delà des différences, des cultures, des langues, du climat, de la pluie, du froid, des distances. Tout cela est passé au second plan. Ce qui est important, c’est d’avoir joui de la présence de Jésus et du pape François, dans une nouvelle Pentecôte pour l’Église.

L’expérience que j’ai pu vivre avec les jeunes a été très enrichissante. Je me suis senti renforcé dans la foi et dans l’espérance. Ce fut véritablement un événement de l’Esprit où Dieu répand sa grâce. Le passage de Dieu dans les JMJ a été « perçu » ces jours-ci à Rio de Janeiro. Le fait de partager la vie, tant lors des Journées qu’au cours des pré-journées à Paulinia, où nous avons pu connaître les gens de la paroisse, visiter leurs maisons et aller en mission dans les quartiers, a aussi été très fructueux. Portes grand’ouvertes, verres d’eau fraîche tendus contre la fatigue, foi partagée dans des prières que chacun disait dans sa langue. Et à Rio, la fête a été complète. Ce qui est extraordinaire c’est la joie des jeunes et d’un pape lui-même si jeune d’esprit, à l’image de nous tous qui participions. Nous avons savouré la présence de François, ses gestes, ses regards, ses mots, son message, sa prédication ; sa seule présence nous stimulait.
Le fait d’avoir participé avec les jeunes des JMJ m’incite à me renouveler dans ma façon d’être compagnon de route de tous ces jeunes que Dieu me donne de rencontrer, pour être une présence et pour être à leurs côtés ; pour « faire du bruit, m’occuper des jeunes comme des vieux et ne pas édulcorer la foi » comme le pape nous a invités à le faire. Il m’engage à être un « saint en jeans et en tennis », croyant mais aussi crédible.
Le fait d’avoir connu des jeunes bétharramites d’autres coins du monde m’a fait à nouveau prendre conscience de l’internationalité de la Congrégation, de la pluralité des visages de Bétharram dans le monde, et considérer cela comme une richesse.
En rentrant de Rio, je sais que les JMJ ne sont pas finies, mais qu’elles marquent un nouveau départ dans ma tâche quotidienne qui est d’être au service de mes frères, en particulier les pauvres et les jeunes, ceux dont la vie et la foi sont les plus menacées, et de leur annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus.

F. Emile Garat scj, France
Nous avons passé dix jours dans cette terre du Brésil, où nous avons découvert une foi colorée et joyeuse. A Paulinia, nous avons été accueillis par la communauté de Bétharram et ses paroissiens qui nous ont reçus de manière simple et joyeuse, nous les jeunes et leurs accompagnateurs bétharramites. Ce fut un temps de rencontre fraternel, de prière, de partage, de visite et de fête. Nous avons été touchés par l’accueil reçu de nos frères brésiliens. Nous avons pu découvrir la réalité de vie de nos frères brésiliens. (...)
En ce qui me concerne comme accompagnateur, les JMJ sont un temps pour l’écoute des jeunes afin d’être toujours aux prises de ce qu’ils vivent aujourd’hui dans leur vie de tous les jours. J’ai eu la joie d’accompagner Camille et Aude et nous avons pu par moments échanger sur notre façon de vivre la foi au quotidien. L’accompagnement est un privilège lorsqu’on se laisse interpeller sur la manière de se nourrir comme de vivre sa foi, sa vie, lorsque l’on a choisi de donner sa vie pour Dieu et les hommes. Ce me voici est une réponse de tous les jours et cela m’invite à réfléchir avec mes frères du vicariat, à construire ou du moins à faire renaître une fraternité de jeunes autour de la spiritualité de saint Michel. C’est un rêve qui peut devenir réalité !

Fr Sixto Benitez scj, Paraguay
Grâce à l’invitation de la Congrégation, j’ai eu la chance de participer pour la première fois aux JMJ, organisées à Rio de Janeiro.
Les pré-journées à Paulinia, où j’ai partagé le quotidien des jeunes de la paroisse Notre-Dame de Bétharram, m’a permis de faire la rencontre très enrichissante de jeunes engagés dans leur Église locale, et d’autres jeunes venus de plusieurs pays où la Congrégation est présente.
Les journées avec le pape à Rio m’a rempli d’enthousiasme : j’étais extasié de voir autant de jeunes qui se laissent séduire par le Seigneur, à travers la personne du pape.
Les mots me manquent pour exprimer toute la richesse de cette expérience à la fois profonde et régénératrice : sentir et voir la façon dont Dieu se révèle constamment dans ma vie à travers les personnes qui suivent Jésus sans néanmoins attendre de Lui une quelconque récompense. L’amour qui nous unit tous, quelle que soit notre nationalité, nous anime de la même foi et d’un seul désir : atteindre le bonheur. Saint Michel nous dirait de désirer ce même bonheur pour nos frères.
Trois mots me viennent à l’esprit pour caractériser cette expérience : amour, tendresse et manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ.