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14/06/2012

Nouvelles en Famille - 14 juin 2012


Sommaire

 

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Le mot du Père Général

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LA PAUVRETÉ ÉVANGÉLIQUE

Il suffit de lire le titre pour se rendre compte que le style de vie pauvre est une valeur évangélique. Il est important pour nous d’en être convaincus : à vue humaine, selon les critères sociaux, la chose n’est pas si évidente. À simplement ouvrir l’Evangile, nous pouvons contempler dans toute sa splendeur la personne de Jésus, qui est né pauvre, a vécu pauvrement, dans une famille pauvre vivant de son travail quand elle en avait un, qui est entré en relation avec les plus pauvres pour leur annoncer l’Evangile de l’Amour de Dieu, qui n’avait pas une pierre où reposer la tête et qui mourut pauvre : dépouillé de ses vêtements, de ses amitiés et jusqu’à sa propre vie.

L’expérience de la pauvreté consiste à être conscient de nos limites, du néant de notre vie et de notre incapacité qui nous obligent à dépendre des autres, sachant bien que sans eux, nous ne pourrons pas être meilleurs. Mais plus encore, ceux-là nous font entrer dans la reconnaissance ; en effet, si nous sommes quelqu’un c’est bien de par ce que nous avons reçu de ceux qui ont été généreux envers nous. D’un autre côté, nous découvrons petit à petit les dons et les qualités avec lesquels le Seigneur nous enrichit et, en les donnant à notre tour, nous collaborons à ce que les autres s’améliorent. Ainsi en est-il entre nous, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, puisqu’avant nous il en était de même : le Père qui engendre de toute éternité, communique la vie au Fils sachant bien que sans lui, Il ne serait rien. Le Fils qui reçoit tout de son Père, et qui vit pour Lui plaire en toute chose, et l’Esprit qui est leur don réciproque et mutuel. La pauvreté est donc une caractéristique des trois personnes de la Trinité et, en cela, elle fait partie intégrante de l’identité du Verbe Incarné.
Voilà ce en quoi consiste la pauvreté spirituelle tellement importante pour pouvoir aimer et être aimé. Elle se manifeste dans la pauvreté matérielle : pauvreté de biens, aussi bien pour ceux qui y sont obligés par l’injustice humaine que pour ceux qui, ayant la possibilité de posséder, font le choix de tout abandonner. Une chose est claire : être pauvre c’est ne pas avoir et ne pas disposer de biens. Faire le vœu de pauvreté est le fruit d’une décision libre de la part d’un religieux désireux d’imiter Jésus pauvre et de vivre comme les pauvres. Personne n’est obligé de prononcer le vœu de pauvreté.
Le numéro 49 de notre Règle de Vie exprime bien le contenu de notre vœu de pauvreté. Le fondement de tout est l’expérience de la foi en l’amour de Dieu ; c’est de lui que nous recevons ce que nous sommes, valons et possédons. Cet amour, nous l’apprenons de Jésus et c’est pourquoi nous décidons d’être pauvres comme lui : reconnaissant que tout don vient du Père, confiant en la Providence et partageant avec les frères.
C’est un engagement immense qui exige de nous renoncement, austérité et transparence. Est pauvre celui qui ne peut pas disposer de biens à lui. Il ne s’agit pas pour lui, même ayant prononcé le vœu, de s’ingénier à obtenir ce qu’il veut sans toucher à la caisse de communauté ; pas plus que vivre une vie « pépère » et bourgeoise, ou vivre dans l’obsession d’acheter ou préoccupé par le fait d’avoir le dernier cri de la technologie sur le marché. Ce n’est pas plus avoir un compte en banque personnel sur lequel déposer  l’argent du ministère pour qu’un jour ce soit la famille qui en hérite au lieu de la congrégation.
Être pauvre par vœu, c’est partager. Tout ce qu’un religieux peut acquérir par son travail ou ses compétences, tout ce qu’il reçoit en donation, appartient à la congrégation. Il en va de même pour les retraites, les pensions, subventions ou assurances (RdV 50). Partager, c’est tout confier à la communauté sans rien garder pour soi. Partager, c’est user des biens seulement pour la nécessité. Partager, ce n’est pas user des biens de la communauté plus que celui qui n’apporte rien.
Partager, c’est aussi accepter de recevoir de la communauté ce qui m’est nécessaire ou ce qui l’est pour la mission, que j’aie un travail rémunéré ou bien que mon activité pastorale ou ma disponibilité pour les besoins de la communauté ou encore ma condition de malade ne me permette pas de recevoir une reconnaissance économique en rapport à mes activités. Celui qui reçoit un salaire dépend de la communauté pour ce qui est du nécessaire et de la mission, tout autant que celui qui ne reçoit rien.
Partager, c’est regarder les postes de dépense et l’équilibre financier en communauté ; travailler ensemble aux projets de la congrégation, discerner à la lumière de critères évangéliques que nous avons choisi de vivre, afin d’être capables de nous corriger et ainsi de nous aider à rester fidèles à notre vœu de pauvreté. Cela signifie aussi réduire les gaspillages aussi bien personnels que communautaires, surtout lorsque s’amenuisent les ressources sur lesquelles nous comptons et que nous voulons être solidaires des plus pauvres. Partager veut dire rendre les comptes à la communauté des biens qu’elle met à notre disposition, chacun s’en sentant ainsi responsable.
La communauté elle-même doit être pauvre et vivre auprès des familles pauvres, évitant l’accumulation ou le scandale provoqué par l’usage de moyens dignes des plus nantis : voitures de luxe, vêtements de marque, etc. La communauté ne peut pas accumuler les biens. Elle doit partager - et pas seulement sur ce qu’elle a en trop - à la fois pour aider à vivre et réaliser au mieux la mission des autres frères de la congrégation qui ont moins et pour partager avec les pauvres.
L’ esprit de pauvreté et de partage est la base de notre égalité et ce qui nous aide à construire la communion ; cette dernière est la grande valeur de la communauté religieuse comme celle de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui ainsi que le rappelait Jean Paul II dans son expression “maison et école de communion”.
Cette égalité dans la dépossession des biens est fondamentale pour que notre fraternité soit authentique. C’est pourquoi ceux qui possèdent des biens doivent s’en détacher en entrant dans la communauté. Il n’est pas admissible de voir dans une communauté des religieux qui possèdent des biens et d’autres non, comme cela était dans le monastère de l’Incarnation à Avila quand sainte Thérèse y entra. Avant la première profession religieuse, [les novices devront] céder l’administration, l’usage et l’usufruit à une ou plusieurs personnes de [leur] choix (RdV 54).
Le choix de vivre la pauvreté exige de nous une vie simple, austère, proche des pauvres, tenant compte de la situation locale dans chaque pays.     
Disposer de biens, après avoir fait le vœu de pauvreté, est une hypocrisie pour nous-mêmes, un scandale pour les chrétiens qui savent qui nous voulons être et nous voient vivre le contraire, et une humiliation pour les frères de la communauté et de la congrégation qui sont fidèles à la dépendance dans l’usage des biens. C’est très grave car nous ne sommes plus fidèles alors à nos engagements, rompant l’égalité que nous donne la pauvreté et transformant la vie communautaire en farce !

Gaspar Fernández Pérez, SCJ

 


 

smichel.jpgSaint Michel Garicoïts écrit... 

La famille

…La famille ne pourrait être considérée ni comme une recrue pour le ministère paroissial, ni comme une réunion de prêtres d’où, dans de telles circonstances, ou à la demande de tel ou tel personnage, on pourra tirer un membre pour une des fonctions quelconques en dehors de l’œuvre. Parce que...
1° ce serait ouvrir une porte à l’ambition et rien n’est recommandé comme de l’étouffer.
2° Ce serait changer l’état de la famille et faire pour ainsi dire de Bétharram un lieu de passage ou de préparation.
3° Ce serait détacher les sujets de la véritable fin de l’œuvre.
4° Ce serait blesser au cœur la communauté, ou bien parce qu’elle ne pourrait plus compter de voir mourir dans son sein ses enfants les plus dévoués, ou bien parce qu’elle se verrait surchargée d’enfants étrangers en quelque sorte qui nourriraient d’autres projets que celui de vivre et de mourir sous ses ailes et qui seraient prêts à l’abandonner dès qu’ils seraient à même de remplir les secrets desseins qu’ils recélaient au fond de leur âme. (…)
Qu’est-ce qui resterait de fondamental dans la société avec un pareil principe ? Et ce principe une fois admis la société ne peut-elle point toucher à chaque instant au moment de sa ruine...?   (M 348)

 


 

Vers le cent-cinquantième anniversaire

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LES JEUNES BETHARRAMITES AUX JMJ DE RIO DE JANEIRO

Le Pape Benoît XVI a invité les jeunes du monde entier à vivre la XXVIIIe rencontre des JMJ qui se tiendra à Rio de Janeiro avec pour thème : « Allez, de tous les peuples, faites des disciples. »
En cette même année, du 14 mai 2013 au 14 mai 2014, notre famille religieuse célèbrera le 150e anniversaire de la mort de saint Michel Garicoïts, notre fondateur.

Providentiellement unies par un fil conducteur (Benoît XVI a donné la Foi comme thème), ces deux circonstances deviennent une occasion unique et non renouvelable pour un chemin que l’on peut qualifier de « spécial ».
C’est dans cet esprit que le P. Gaspar, Supérieur général, a voulu avec force que les jeunes bétharramites de toutes les réalités et de chaque culture puissent se rencontrer pour approfondir la spiritualité bétharramite qui peut devenir dans la vie de chacun d’eux, une source d’inspiration et un ressort pour vivre leur vocation chrétienne. D’autre part, avec la participation aux JMJ de Rio, ils auront la possibilité de vivre une expérience d’Eglise intense, en dehors de laquelle un charisme ne peut être vécu.
En quoi consiste cette double participation ? Comment relier entre elles ces deux expériences ? Il me semble utile d’indiquer ici quelques points :

a. C’est une grande occasion éducative : par elle nous voulons vivre avec les jeunes une forte expérience à la suite de l’appel de Benoît XVI sur le thème des JMJ : « Allez, de tous les peuples faites des disciples » (Mt 28.19). C’est un appel avec deux éléments :
? D’abord, on ne peut annoncer que si on est disciple...
? Ensuite, on ne peut être disciple si on n’accepte pas le défi de partir.
Ce Allez ! est un appel qui exige de témoigner ce que nous avons vu et vécu, ce que nous avons expérimenté, touché...
Ces JMJ seront donc une expérience vocationnelle forte pour nous religieux qui la vivrons avec des jeunes. Nous sommes invités à redécouvrir la qualité de notre condition d’appelé...et à renouveler notre adhésion à Celui qui nous a appelés, récemment ou depuis plus longtemps, mais qui nous appelle et nous demande de renouveler aujourd’hui et chaque jour notre élan missionnaire.
C’est une grande expérience vocationnelle pour les jeunes que nous accompagnerons. Que l’Esprit du Ressuscité nous donne de vivre une nouvelle Pentecôte !

b. Pour nous religieux du Sacré-Cœur, n’est-ce pas une grande occasion de vivre le souvenir des 150 ans de la mort (dies natalis) de notre Père saint Michel Garicoïts ? Il continue, comme je l’ai dit plus haut, à vivre à travers nous, dans la mesure où nous vivons fidèles au témoignage qu’il a donné.

Du message « Allez... Faites des disciples?», nous pouvons retenir deux fortes affirmations qui sont aussi les notres :
1. La première : « Me voici ! Je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté ! » Ne vous semble-t-il pas que l’appel de Jésus « ALLEZ » a été vécu d’abord par lui-même, avec cette attitude fondamentale de disponibilité personnelle dans l’accomplissement de la Volonté de son Père ?
Saint Michel a retenu de cet engagement de Jésus le cœur, le Centre pour en faire son expérience de vie humaine et spirituelle : voilà la réponse de Michel, une réponse immédiate, passionnée, enthousiaste.

2. Le « ME VOICI » de St Michel exprime la joie, non la tristesse. Croire en Jésus-Christ et vivre de Lui, lui donnent une joie débordante qu’il ne peut garder pour soi. A l’invitation de Jésus?: « Faites des disciples » répond celle de St Michel qui écrit dans la préface des Constitutions de 1838 : « A la vue de ce spectacle prodigieux, les pères de Bétharram se sont sentis poussés... à se consacrer entièrement à procurer aux autres le même bonheur. »
Ces mots simples viennent de l’expérience de Dieu vécue par St Michel et qu’il nous invite à vivre aujourd’hui avec les jeunes.

Faisons nôtre cet itinéraire (non seulement en esprit mais physiquement) à travers les témoins de notre temps. L’expérience sera conduite par le Supérieur général lui-même et aussi par d’autres religieux et laïcs qui partagent le même « rêve » de St Michel et qui veulent le vivre avec des jeunes pour qu’ils puissent se passionner et dire leur ME VOICI dans des choix courageux et joyeux de disciples et de témoins pour l’annonce...

Dans une lettre récente envoyée à tous les supérieurs régionaux et aux vicaires pour lancer cette initiative, le P. Gaspar a insisté sur la valeur vocationnelle de cette expérience, car elle peut devenir l’occasion d’un nouvel engagement pour l’animation des vocations. Il écrivait : « Je demande de soutenir dès maintenant cette initiative susceptible d’être une occasion pour mener maintenant une animation des vocations dans vos régions et vicariats. »

Le projet est lancé !
Nous le confions à l’intercession de notre Père saint Michel.
 
Graziano Sala, SCJ
 

Vie de la Congrégation

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SESSION INTERNATIONALE (Bétharram 11 avril - 18 mai 2012)

Les sessions précédentes (2001, 2003, 2006, 2008, 2009, 2010) avaient rassemblé de 8 à 13 profès pour se préparer à la profession perpétuelle.  Cette année, ils étaient 19 (11 de la région Bse Marie, 5 de la région Auguste Etchécopar et 3 de la région St Michel), accompagnés par les Pères Enrico, Guido, Laurent et Stervin) ; Le Supérieur général y a passé près de 3 semaines.

Cette session avait les mêmes objectifs que les précédentes. Cependant une insistance a été mise sur l’intériorisation quotidienne afin que chacun puisse faire mémoire du vécu de la journée avec les différentes interpellations reçues. Nous avons consacré aussi deux journées entières à recueillir les témoignages de nos frères aînés ; leurs interventions ont impressionné les jeunes qui ont été invités à la fidélité quelles que soient les difficultés traversées. Des rencontres avec des religieux de passage (Pietro Felet, Austin Hughes, Jean-Luc Morin, Elie Kurzum et Gérard Sutherland) ont  ouvert les horizons, comme aussi avec l’association «?Au cœur du monde ». Il y a eu plusieurs autres occasions pour élargir nos cœurs, avec des religieuses (Igon, Anglet et le monastère de « Bethléem »), avec l’Evêque de Bayonne, avec différents laïcs, amis de Bétharram, en particulier à Pau pour la fête de l’Ascension.
Mais les rencontres quotidiennes ont été précieuses avec les aînés de la Maison Neuve et les religieux de la communauté Notre-Dame qui ont assuré de nombreux services et rendu le séjour agréable. Plusieurs religieux sont intervenus pour nous donner des enseignements (communautés de Pibrac, Pau et Anglet). Sur place, à Bétharram, nous avons tenu à inviter nos frères lors des présentations des différents vicariats ; nous avons participé aussi aux différents offices ou célébrations eucharistiques. La fête de St Michel  Garicoïts a été une excellente  occasion offerte par le Vicariat France-Espagne pour une meilleure connaissance entre  nous. Nous avons été heureux de tous ces échanges qui renforcent notre appartenance à la congrégation et l’intérêt manifesté pour ce que vivent les autres frères.
Dans la pédagogie de la session, les lieux de vie du Fondateur ont été essentiels?; Ibarre et Bétharram en premier lieu, mais aussi Hosta, Oneix, Garris, Cambo, Bayonne (cathédrale et port)... D’autres lieux (Loyola, Xavier et Lourdes) ont permis un approfondissement à chaque participant. La marche silencieuse a permis aussi une meilleure intégration personnelle. Nous avons voulu devenir plus proches de notre Fondateur, sans négliger le côté affectif qui assure un attachement humain bien nécessaire. Plusieurs de ses lettres méditées et partagées ont favorisé un lien plus fort avec St Michel, pour ensuite mieux percevoir le trésor de sa spiritualité qui vient nous transformer.
Cette  session a aussi pour but une meilleure connaissance du « Bétharram international » par le brassage des différentes cultures vécu chaque jour ; il a fallu beaucoup d’écoute et de respect car la diversité des langues rend la communication plus difficile. Les Pères Enrico et Guido ont assuré un service précieux dans la traduction ; les temps de prière communautaire ont été des occasions favorables pour accueillir nos différences qui sont un enrichissement. Il faut reconnaître que les échanges sont parfois limités par la méconnaissance des langues ; les jeunes en formation sont invités à un effort plus grand en ce domaine. Chacun a su reconnaître avec humilité que la rencontre de l’autre venant d’une autre culture est absolument nécessaire dans notre congrégation.
L’ essentiel, comme toujours, c’est de faire une expérience profonde personnelle avec Jésus anéanti et obéissant, le cœur doux et humble de Jésus pour choisir de vivre toute sa vie dans la fidélité au charisme de notre Fondateur. La prière personnelle, le temps d’intériorisation, la marche silencieuse, l’accompagnement personnel et la célébration eucharistique en particulier ont été soulignés comme très importants pour envisager la profession perpétuelle. Les exigences n’ont  pas été écartées ou ignorées mais soulignées pour rendre la démarche personnelle très sérieuse. La joie de la consécration personnelle à Dieu a été vue comme déterminante pour assurer une fidélité du cœur à notre vocation religieuse bétharramite.
Les accompagnateurs, lors de leur évaluation commune, ont reconnu que ce temps avait été un kairos (occasion favorable) pour les jeunes sans doute mais aussi pour chacun d’eux ; le temps donné aux autres est un temps particulièrement bénéfique au niveau personnel. Il est à souligner que la présence du Supérieur général a été très bénéfique pour assurer une bonne qualité à cette session. Nous souhaitons que cette session porte d’excellents fruits dans la mission bétharramite à laquelle ces jeunes seront  invités et envoyés dans les différents vicariats.

Laurent Bacho, SCJ 

 



Spiritualité des laïcs

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LA SPIRITUALITÉ DE SAINT MICHEL DANS LA VIE D'UN COUPLE…

Tout est donné mais rien n’est planifié, car tout se construit petit à petit : au hasard d’un déménagement et par le jeu des rencontres. Anne-Marie est membre de la Fraternité Me Voici et “correspondant international” depuis le chapitre général de 2005. Daniel Marchand, son mari, avait pris ses distances vis-à-vis de l’Eglise, puis il est revenu depuis quelques années à une foi “exprimée et pratiquée” en suivant son propre parcours. Un pèlerinage en Terre sainte pour fêter leurs noces... d’émeraude... a été l’occasion de revisiter leur histoire commune avec Bétharram. Témoignage à deux voix.

Anne-Marie: A notre arrivée à Saint-André-de-Cubzac, en Gironde, j’ai voulu m’intégrer à ce secteur paroissial. Le père Charles Jérusalem m’a proposé de l’aider dans la catéchèse. Nous voyant un peu isolés, il a eu le souci de nous faire connaître d’autres couples, attention qui m’a touchée. Nos enfants ont sympathisé avec Joseph Ruspil en ACE (Action catholique des enfants). Puis Xavier Destizon est devenu l’ami de chacun de nous. Il a accompagné la préparation des obsèques des parents de Daniel, avec l’ouverture nécessaire à Daniel et à ceux de ses frère et sœurs qui s’étaient éloignés de l’Eglise.

Daniel: J’accompagnais épisodiquement Anne-Marie à la messe dominicale. J’étais attiré par le visage souriant de ces prêtres, le souci de tous, la profondeur des sermons, le respect, l’espoir qui se dégageaient d’eux.
Je me souviens encore du baptême de notre dernier avec Joseph Ruspil, et d’un repas amical avec Joseph Pécoste, Xavier Destizon et Jacky Moura, plein de joie de vivre et d’humour.
Au cours d’une confession Xavier Destizon m’a dit : « Tu es en chemin?». Cette simple réflexion résonne toujours en moi. Je mesure le chemin parcouru depuis.
Nous avons vécu en paroisse la fête de la communauté, avec les 60 ans des trois religieux, Xavier, Joseph, Henri ; elle a marqué tout le monde.
 
AM: Hélas une autre fête au goût amer, en 1995, sonnait leur départ de Saint-André. Je n’étais jamais allée voir d’où venaient ces prêtres ! Ils avaient parlé d’un éventuel groupe de laïcs qui étudieraient la spiritualité du Fondateur, puis plus rien... C’est ce qui me décide au bout de quelques mois, à rencontrer Henri Lamasse, à Pessac ; comme je m’intéresse au  bicentenaire, il m’indique le groupe de laïcs, né récemment sur Bordeaux. Je découvre alors l’histoire de St Michel Garicoïts et sa spiritualité, puis Bétharram l’été 97. Au fil des années, l’accompagnement de ma foi grâce à la Fraternité m’a permis de traverser certaines épreuves dans nos deux familles. En 2002 et 2003, j’ai eu la grande chance de participer à Bétharram, puis à Adiapodoumé, aux sessions de laïcs, voulant vivre de la spiritualité de St Michel Garicoïts?; grande richesse encore, la semaine à Rome en 2005, pour le chapitre général. Je suis vraiment reconnaissante aux religieux de nous partager le trésor de cette spiritualité qui les anime et je suis un membre enthousiaste de la famille de Bétharram.

Daniel: J’ai eu l’occasion de rejoindre Anne-Marie à Bétharram, puis à Rome. Nous sommes allés dans plusieurs communautés, les valeurs perçues étaient partout présentes.
Henri Lamasse accompagnait la fraternité dont Anne-Marie fait partie. Aussi, lors de ses venues, avais-je l’occasion de partager avec lui. Le chemin, entrevu avec Xavier Destizon, s’est poursuivi avec lui, par ses conseils de lecture, nos partages. Il a su me convaincre de faire le week-end Vivre & Aimer (association mondiale Marriage Encounter), permettant d’approfondir le dialogue dans le couple ; le tact, le savoir, le respect dont Henri m’a entouré, m’ont permis d’avancer sur le chemin vers Dieu. Petit à petit, Anne-Marie et moi partageons en couple notre foi et notre prière.
Je découvre maintenant Jean-Dominique Delgue. Le « En avant » ne me heurte pas, il correspond plutôt à mon tempérament.

AM: Au bout de dix ans, je suis toujours émerveillée par la complémentarité de ce que m’apportent Vivre & Aimer (d’inspiration ignatienne) et la Fraternité Me Voici. La disponibilité à la Volonté de Dieu ou Me Voici et la décision de mieux aimer le conjoint dans Vivre & Aimer se soutiennent quotidiennement. Daniel sait d’ailleurs me rappeler le « Me Voici?» !
Nous n’avons pas de communauté proche, les autres membres du groupe expriment vivement leur regret de ne  pas pouvoir se déplacer. Le groupe de Gironde est reconnaissant à Henri, qui a fait la route pendant douze ans, et à Jean-Do maintenant, de nous accompagner environ tous les deux mois. Cela permet un petit lien avec la Congrégation ; Daniel et moi avons la chance d’être accueillis à Pau, Limoges, Bétharram, Pibrac ou plus loin, au gré de nos déplacements dans notre responsabilité au sein de Vivre & Aimer. C’est très important pour moi de pouvoir partager un temps de la vie de la communauté, prière, messe, partage, repas amical ; ça renforce ce lien fraternel.

Daniel: Quand Anne-Marie a souhaité rendre visite au P. Henri en Palestine, je n’ai pas hésité. Notre périple palestinien était complètement basé sur la présence de Bétharram à Nazareth et Bethléem. Nous nous sommes laissé guider par Philippe Hourcade et Henri. Nous avons bien perçu l’importance de la géographie, de l’histoire ancienne et actuelle. J’ai aimé revivre sur place l’Evangile, je me sens plus proche de ce juif Jésus, de cette Eglise primitive. En comprenant les conflits de cette époque, j’accepte plus facilement les difficultés actuelles de l’Eglise. Je m’en sens partie prenante, ce pèlerinage et la lecture de livres sur Vatican II (conseillés par Jean-Do Delgue) me permettent de ne pas être “bloqué” quand je suis en désaccord avec des pratiques. La simplicité, le respect des pères de Bétharram m’aident à poursuivre mon chemin.
 
AM: Tous ces cadeaux nous ont permis de grandir dans notre foi de couple, et c’est ensemble aujourd’hui que nous pouvons dire merci et « en avant toujours ».

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5 minutes avec...

... la communauté de Pibrac

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En 1982, la communauté bétharramite se transférait de la grande ville de Toulouse à Pibrac, un village rural incorporé à la banlieue urbaine, pour prendre le relais des Frères missionnaires des campagnes. Pendant ces 40 ans, elle a maintenu sa vocation de maison de formation. Elle est  actuellement composée de trois membres: Le P. Emmanuel Congo, le P. Jean-Do Delgue et le P. Jacky Moura (en partance pour la Terre sainte) qui ont eu la joie d’accueillir ces derniers mois trois jeunes de Côte d’Ivoire : le F. Hyacinthe Ali Konan, le F. Marius Angui (pour leur année de préparation à la profession perpétuelle) et le postulant Hippolyte Yomafou.

NEF: Après avoir connu pendant longtemps les Frères missionnaires, vos paroissiens connaissent sans doute bien la vie religieuse. Les liens qui vous unissent à eux présentent-ils des particularités par rapport à d’autres paroisses?
- La présence d’une Congrégation dans une paroisse apporte avec elle la richesse de son charisme. Les Frères Missionnaires des Campagnes avaient apporté à la paroisse de Pibrac leur partenariat fraternel avec les laïcs et leur présence vivante à ce que vivent les gens. Ils ont labouré « profond » le champ de la paroisse. Les religieux du Sacré Cœur continuent l’esprit de cette collaboration. La vie communautaire favorise un esprit de famille comme frères de tous. La simplicité des relations, un accueil familier et disponible  nous permettent d’être attentifs aux appels des personnes qui nous entourent et de leur « procurer le bonheur » de se sentir aimées pour ce qu’elles sont. Beaucoup de religieux sont passés ici, mais les gens constatent que, malgré les différences, c’est le même esprit qui nous anime.

La communauté a été instituée dès les origines comme maison de formation. Comment se traduit à présent cette mission et la vie communautaire fait-elle des choix particuliers pour la mettre en œuvre?
- La formation bétharramite cherche à accompagner la personne qui se sent appelée par Dieu à devenir disciple du Christ à la façon de St Michel Garicoïts. Ici, à Pibrac,  on donne de l’importance à la fidélité à la prière personnelle et communautaire, à la lecture continue de la Doctrine Spirituelle et à la régularité des rencontres communautaires et des temps de récollection bimensuelle. Un effort est fait pour faire des repas un temps riche d’échanges fraternels.

Qu’apporte la présence de jeunes religieux de passage au sein de la communauté ?
- C’est un apport remarquable de jeunesse, de vivacité et de joie. Les enfants et les jeunes apprécient de trouver leur amitié  et de pouvoir partager avec des plus proches de leurs préoccupations et de leurs centres d’intérêt.

Au sein de la Fraternité Me Voici, beaucoup de laïcs vivent à Pibrac. Quels sont vos rapports ? Quelles sont leurs attentes ?
- Les laïcs en général, membres de la Fraternité Me Voici ou non, vivent avec les religieux une grande proximité, quasi familiale, et une grande solidarité dans le travail pastoral. Tous s’intéressent à la vie de la communauté. Tous sont curieux de la Congrégation. Les membres de la Fraternité tiennent à découvir avec nous ce que le charisme du P. Garicoïts nous aide à vivre, et à porter avec nous le souci de la Congrégation. Il existe trois groupes qui se réunissent pour approfondir la spiritualité du Fondateur. C’est ici que fonctionne l’Association Tshanfeto qui soutient le projet de la ferme Pédagogique d’Adiapodoumé en Côte d’Ivoire. Ils restent en lien avec l’Ecole Supérieure d’Agriculture de Purpan, institution jésuite à Toulouse,  qui suit de près le développement  de notre œuvre, envoyant des stagiaires qui suivent le progrès du travail de formation et d’exploitation.

Vous avez la charge de la basilique Sainte-Germaine, dédiée à cette petite bergère qui, elle aussi, gardait les moutons et faisait l’étonnement du village par sa patience, sa douceur et sa piété. En tant que fidèles disciples de St Michel Garicoïts, comment vivez-vous le culte de la sainte et est-ce que cela ne vous oblige pas à quelques… « infidélités » vis-à-vis de notre fondateur ?
- Ste Germaine et St Michel ont des traits de sainteté évangélique communs (l’évangile de leur fête est le même)?: l’humilité, la patience, la recherche de la volonté de Dieu dans les petites choses. St Michel Garicoïts connaissait sans doute le pélerinage de Ste Germaine, et l’on peut penser que lors de ses passages à Colomiers, chez les Filles de la Croix, (il existait une communauté de ces sœurs à Pibrac) il ait pu faire une prière à la petite sainte. Le recteur de la Basilique est l’un des pères de la communauté. Pibrac compte aussi une Ecole des Frères de la Salle, et il y a eu très longtemps au prieuré un noviciat important. Nous sommes entourés de sainteté.

Pibrac est un lieu de pèlerinage : comment se fait l’accueil des pèlerins ? Quel impact est-ce que cela a sur la vie de la communauté?
- L’accueil de pélerins est un service que la communauté assure avec joie et cordialité. La communauté y voit le moyen de manifester son « me voici » en se laissant déranger, bousculer. Les laïcs sont partie prenante de ce service d’accueil. Sans compter que la proximité de l’aéroport de Toulouse Blagnac occasionne le passage de nombreux confrères.

Quel est selon vous le point fort de votre vie communautaire? Y a-t-il des points faibles sur lesquels vous aimeriez travailler davantage ?
- On peut dire que le point fort de notre vie communautaire est l’unité dans la diversité des occupations et des personnes. C’est pour cela que nous privilégions les temps communs de prière  et sa qualité, et que nous garantissons la fréquence des moments d’échange et de partage fraternels.

La fête de Ste Germaine  est imminente?! Au programme des festivités, ce 15 juin, est prévue une messe des jeunes. A quels niveaux ces derniers sont-ils présents dans la vie de la paroisse ?
- La participation des jeunes à la vie paroissiale est essentielle. Beaucoup se regroupent dans les divers groupes scouts (de France, d’Europe, Scouts Unitaires) et les parents y sont aussi présents. L’Aumônerie de l’Enseignement Public en rassemble une  cinquantaine ; il sont présents comme servants d’autel, musiciens pour la liturgie. Il existe aussi deux groupes Samuel où ils découvrent comment Dieu appelle...
 



 

 


In memoriam

Père Robert Daquo

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    Layrisse, 14 août 1932 - Bétharram, 24 mai 2012

Le Père Robert Daquo vient de nous quitter et nous sommes venus nombreux l’accompagner en cette messe d’obsèques.
Je voudrais faire une brève présentation de la vie du Père Daquo, d’ailleurs ce serait lui faire injure que de s’appesantir sur tout ce qu’il a vécu, tellement il aimait passer inaperçu par humilité et discrétion...
Pourtant le Père Daquo mériterait qu’on insiste sur ses qualités humaines et spirituelles ; sans avoir l’air d’y toucher, il savait nouer des contacts par un sourire, un geste, une taquinerie (nous pensons en particulier à sa présence au milieu des jeunes du collège dont il était très apprécié !) Quant aux professeurs, l’un d’entre eux disait : « tant que les frères Daquo seront là, quel que soit le directeur, le collège marchera. »
Le Père Daquo était très sensible à la peine des autres, demandant des nouvelles d’un tel ou d’un tel qu’il savait souffrant ! Il nous a donné l’exemple d’un vrai fils de Michel Garicoïts, sachant rester à sa juste place sans être un embarras, un «?patraque?» comme aimait dire St Michel.
A la maison de retraite, on le retrouvait souvent à la chapelle où il s’attardait longuement, seul devant le Seigneur !
Il est resté à la maison de retraite pendant 19 ans, de 1993 à 2012 ; au collège, pour le secrétariat et la comptabilité, pendant 30  ans, de 1963 à 1993 ; à Bel Sito, pendant 6 ans, de 1958 à 1963. Il avait fait un bref passage à l’apostolicat après ses études à Rome.
On oppose parfois les deux termes : être brillant ou être lumineux. Robert était brillant car il avait obtenu tous ses diplômes de Droit Canon, d’archiviste ou de bibliothécaire, mais il a été surtout lumineux, habité de l’intérieur, et là nous sommes sur le terrain de la grâce...
Nous prions pour lui, bien sûr, mais notre prière est aussi action de grâce et reconnaissance !
 
PRIÈRE UNIVERSELLE
 
Le Père Robert Daquo nous a montré le chemin de l’oubli de soi, de l’humilité et du service... Demandons au Seigneur, pour nos familles et nos communautés religieuses, ces mêmes vertus évangéliques vécues dans la paix et la confiance?!
 
Les Filles de la Croix et les Religieux de Bétharram ont été et sont encore très proches dans les implantations missionnaires. Prions pour nos deux congrégations appelées à servir les hommes d’aujourd’hui, pour traduire ainsi l’amour de notre Dieu pour le monde.
 
Dans les maisons de retraite ou les hôpitaux et cliniques, le don de soi n’est pas un vain mot : c’est une vocation de tous les instants. Prions pour que ce feu ne s’éteigne pas mais qu’il se communique, car c’est le feu de l’Esprit-Saint...
 
Le Père Daquo a rejoint les siens, en particulier son frère inséparable. Prions pour toute sa famille qui l’a accompagné dans sa maladie, prions pour tous ses amis, en particulier ceux qui n’ont pas pu venir à cette cérémonie, je ne voudrais citer que le Père Gaston Hialé qui s’est manifesté et qui est bien présent avec nous, ce soir.

 

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6. LE CHAPITRE GÉNÉRAL DE 1947 

nef1206-19.jpgLe chapitre de 1947 mérite une attention particulière, car il y fut décidé d’une nouvelle organisation administrative de la congrégation : la subdivision en Provinces.
Jusqu’alors, en effet, tout l’Institut était gouverné par le supérieur général et son conseil : toutes les communautés dispersées dans les quatre continents dépendaient directement de lui.
Le conseil général nommait les supérieurs locaux et on recourait à lui pour tous les problèmes qui pouvaient surgir entre religieux.
Cette unité de gouvernement concernait aussi la question économique et la formation des jeunes.
Comme on l’a vu, il n’y avait qu’un noviciat (en France) et un seul grand séminaire, en Terre sainte, pour toute la congrégation.
Cette organisation était dépassée désormais pour plusieurs motifs :
- avant tout, c’est le Saint-Siège lui-même qui exigeait le nouveau modèle de gestion prévoyant une autorité intermédiaire : le supérieur provincial et son conseil pour chaque pays.
- En outre, l’histoire et l’expérience de la congrégation trahissaient le monolithisme du passé qui devait nécessairement évoluer. Avec l’expulsion intervenue en France, l’institut devenait de plus en plus international.    
De petits séminaires avaient été ouverts en Argentine (Barracas), en Espagne (Mendelu), en Italie (Colico), en Angleterre (Droitwich), en plus du séminaire de Bétharram.
Au noviciat et au grand séminaire de France et de Terre sainte venaient vivre ensemble des jeunes de culture, de formation et de mentalités différentes.
L’internationalisation de la congrégation n’avait pas été suivie d’une mise à jour des méthodes de formation qui dataient de St Michel et étaient codifiées dans le fameux coutumier : celui-ci garantissait sûrement l’unité de la congrégation et la continuité de la tradition de St Michel et du P. Etchécopar ; mais par certains côtés, il étouffait les élans de nouveauté venant de la périphérie de la congrégation. Ce que nous désignerions aujourd’hui comme un manque d’inculturation du charisme bétharramite n’a fait alors qu’exaspérer les divisions et les nationalismes.
La décentralisation du gouvernement et la subdivision de la congrégation en petites unités d’administrations régionales pouvaient garantir un meilleur fonctionnement de l’Institut dans le respect des cultures et des diverses mentalités.
Enfin l’expérience vécue par la congrégation durant la Seconde Guerre mondiale avait conduit à réfléchir sur ces questions : des difficultés de communication, voire l’interruption même des communications comme dans le cas de la Chine, restée isolée du reste de la congrégation pendant six ans, avaient déjà contraint le Supérieur général, le P. Buzy, à nommer en 1939-40, en divers pays, un délégué général pour la gestion extraordinaire des résidences soumises à leur autorité.
Le premier chapitre après la guerre fut amené à décider cette nouvelle forme de gouvernement. Il se tint à Bétharram du 12 au 23 janvier 1947. A ce chapitre, participaient pour la première fois des religieux bétharramites non-français. En effet, sur les 22 pères capitulaires étaient présents : le P. William Lyth (Anglais), le P. Alessandro Del Grande (Italien) et le P. Valentin Perez (Argentin).
En outre, au nouveau conseil général nommé à la fin du chapitre, il y eut le premier « étranger » : le Père Félicien Cattaneo, de nationalité argentine, élu économe général.

Roberto Cornara

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