La Chapitre général 2017 (1)
Pourquoi un chapitre en Amérique latine ?
Pourquoi un chapitre en Amérique latine ? Est-ce pour permettre de faire du tourisme aux religieux des régions Saint Michel Garicoïts et Sainte Mariam ? Ou pour réduire les déplacements des religieux de la région « Père Auguste Etchécopar » ? Sans doute pas ! Ce qui a présidé à ce choix ? Le départ de l’aventure missionnaire de la communauté des huit bétharramites choisis par le P. Garicoïts pour répondre aux appels des évêques de Bayonne et de Buenos-Aires. Nous désirons faire mémoire de ce mois d’août 1856 où un groupe de religieux va quitter le cadre familial des Pyrénées pour aller vers des périphéries du « nouveau Monde » où ont émigré des milliers de Basques et de Béarnais, ne pouvant plus survivre dans les familles nombreuses des Pyrénées. Bétharram, d’une voix unanime répondait à cette grande aventure missionnaire à Buenos Aires et Montevideo. Et en 1904, au milieu des toutes les incertitudes, soulevées par l’expulsion des religieux de France, c’est l’ouverture vers Asuncion. Mais « vous n’avez pas seulement à vous rappeler et à raconter une histoire glorieuse… »
« …. Vous avez à construire une grande histoire » (V.C. 110). Ce déplacement vers des horizons nouveaux voudrait soutenir notre audace missionnaire, alors que nous pourrions être tentés de nous recroqueviller sur nous-mêmes, pour gérer des acquis, du moins dans notre « vieille Europe ». Nous avons à oser vivre des choix face à de nouveaux défis là où nous sommes sans doute mais aussi en inventant de nouvelles présences qui seraient capables de fortifier notre espérance, sans nous laisser paralyser par notre pénurie. Quand on pense que le P. Guimon avait 63 ans lorsqu’il quittait Bétharram en larmes pour l’Amérique, bien conscient du sacrifice de sa vie que constituait ce départ : « Bétharram ! Bétharram ! Il faut donc te quitter. »
Nous souhaitons que cette traversée de l’Atlantique pour le chapitre augmente en nous tous, religieux de Bétharram, la disponibilité voulue par notre Fondateur : « la fin de la société est donc d’enfanter et de former des ministres tellement parfaits que, au premier signal de la volonté de l’évêque ou du supérieur, ils puissent être dignement choisis pour travailler au salut des âmes » (RdV 15). Si le conseil général a pris la décision du Paraguay comme lieu de chapitre, c’est bien pour continuer à vivre « la mission en communauté bétharramite », en des lieux nouveaux que l’Esprit pourra suggérer au discernement de la Congrégation.
Laurent BACHO scj
Conseiller général
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