Histoire de la Règle de Vie
Dernier acte de l'histoire de notre Règle de Vie
Comme tous les instituts religieux, notre Congrégation a dû réfléchir à une nouvelle organisation territoriale. Le Chapitre général de 1999 avait réuni les Provinces, vice-Provinces et Délégations en trois Régions (St-Michel-Garicoïts, Père-Auguste-Etchécopar et Bse-Marie-de-Jésus-Crucifié), animées par trois Coordinateurs, qui étaient membres du Conseil général.
Pour répondre à la nécessité de modifier le système de gouvernement de la Congrégation, le Supérieur général, le P. Radaelli, nomme en 2003 une commission composée des PP. Jacky Moura, Beñat Oyhénart, Pietro Felet et Gaspar Fernández. Au fur et à mesure que la commission avance dans son travail, on se rend compte que c’est toute la Règle de Vie qu’il faut revoir, afin de l’harmoniser avec la théologie post-conciliaire de la vie religieuse et avec la réflexion menée sur le charisme depuis 1985, année du Séminaire de Bétharram tenu à l’occasion des 150 ans de la fondation de la Congrégation.
Au Chapitre général de 2005, la commission présente les modifications nécessaires au gouvernement de la Congrégation qui s’organise en Régions et Vicariats. Ces modifications sont approuvées par le Chapitre puis par le Saint-Siège. Le Chapitre demande en outre que cette organisation soit mise en place ad experimentum à partir du Conseil de Congrégation précédant le Chapitre général de 2011, à savoir celui de Bangalore en 2007. C’est ainsi que le 25 octobre 2008, le Supérieur général, le P. Gaspar Fernández Pérez, promulgue la version de la Règle de Vie de 2008 ad experimentum qui sera en vigueur du 1er janvier 2009 au Chapitre général de 2011.
Forte d’un nouveau membre (le P. Bruno Ierullo), la commission poursuit sa tâche en examinant les points faibles du système mis en fonction ad experimentum. Elle sollicite la participation de tous les religieux et toutes les communautés au travail de révision de la Règle de Vie. Ainsi le texte sur lequel elle planche est envoyé à toutes les communautés : la communauté de La Colmena enverra ses suggestions, dont certaines seront intégrées au texte final ; la communauté de formation d’Adrogué collaborera au chapitre sur les vœux ; le P. Laurent Bacho fera lui de nombreux apports.
Le Chapitre général de Bethléem de 2011 vote la Règle de Vie, qui intègre non seulement le nouveau système de gouvernement mais aussi tous les apports, les citations, la terminologie et autres mises à jour.
Le 1er juillet 2011, la Règle de Vie votée au Chapitre général est soumise à la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie apostolique, qui communique sa réponse le 17 septembre avec 23 observations. Les corrections correspondantes sont présentées le 18 novembre 2011. De nouvelles corrections sont à nouveau soumises à la Congrégation des religieux le 15 février 2012. Le Décret d’approbation définitive de la nouvelle version de la Règle de Vie porte la date du 22 février 2012. Au final, la Congrégation des religieux n’a pas accepté que les Vicaires régionaux soient à la fois conseillers régionaux et supérieurs majeurs.
Nouveautés de la Règle 2012 : Par son nouvel intitulé, la Congrégation du Sacré Cœur de Jésus se définit comme une famille de religieux, et non plus seulement de prêtres ; la terminologie du Cœur de Jésus qui s’était beaucoup perdue dans la Règle de Vie de 1969 est reprise (le Cœur de Jésus, le Verbe Incarné) ; les titres des chapitres sont modifiés et le texte est adapté à la nouvelle terminologie théologique et charismatique ; dans le chapitre 1, Le Charisme de la famille de Bétharram, la dimension de consécration est ajoutée à celles de spiritualité, communauté et mission ; ce chapitre déclare dans l’article 3 que le charisme de St Michel Garicoïts est aussi destiné aux laïcs ; trois nouveaux chapitres sont presque entièrement remaniés et leur ordre est modifié : celui sur les trois vœux, celui sur notre service dans l’Eglise et celui sur la formation bétharramite; l’autorité du Supérieur général est précisée et mise en valeur ; le Supérieur général comme le Supérieur régional ont leurs vicaires respectifs, celui du Supérieur régional étant désigné comme le “Premier Vicaire régional” ; le Supérieur régional est secondé par un Conseil régional, composé des Vicaires régionaux, qui ont une autorité déléguée dans chaque Vicariat ; le Conseil de Région disparaît ; le Conseil de Congrégation est maintenu mais perd sa compétence décisionnelle ; enfin, dans les Chapitres généraux et régionaux, le système de participation répond à un critère de proportionnalité (cf. articles 181 et 228).
Au cours de presque 180 ans d’existence, notre Règle de Vie s’est caractérisée davantage par le dynamisme de son évolution que par la stabilité. Dans un monde qui change tant ou, pour être plus précis, qui vit un changement d’époque, la RdV est plus ouverte, plus exposée que jamais, à l’adaptation à des temps nouveaux et à de nouveaux espaces. Que cela soit pour une plus grande gloire de Dieu et pour notre plus grande sanctification !
Gaspar Fernández Pérez, scj
FIN
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