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Betharram
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12/06/2015

Le Cahier Fondeville (6)

De l’enseignement secondaire à Bétharram... De l’élection du supérieur de la communauté... Des nouvelles fondations... Des bienfaits de Notre Dame...

Tableau de Joseph Castaing (1909), actuellement dans la chapelle du collège de Bétharram

Comme l’appétit vient en mangeant, comme on dit, M. Garicoïts considérant les fruits abondants de l’école supérieure dans la maison, sous la direction de M. Didace Barbé, gagea que la Congrégation se recruterait plus facilement dans une institution où l’on enseignerait le latin...

...Il saisit le moment où M. Gaye désirait se retirer de son ministère paroissial et le savait muni du diplôme de bachelier ès-lettres. ••• La charité de M. Gaye ne résista pas à cette ouverture de confiance et ce fut après les vacances de 1847 que l’Institution fut ouverte. ••• Le nombre des élèves s’éleva jusqu’à 200.•••

En 1848 la Congrégation obtint de Mgr l’évêque la permission d’élire elle-même son supérieur. On procéda à l’élection avec toute la sévérité d’un conclave et l’on élut à l’unanimité M. Garicoïts. On chanta immédiatement un Te Deum solennel ; on avait dans la même séance renouvelé le conseil, composé de Messieurs Guimon, Didace Barbé et Chirou, celui-ci fut nommé assistant et en même temps comme économe.

C’est à cette époque qu’il faut rattacher l’acquisition du domaine Esquerre, situé dans le petit hameau de Montaut au nord du bourg. Bétharram en effet s’était adjoint plusieurs frères coadjuteurs ; on en comptait déjà plus de 14 ou 15 et on n’avait pour tout légume que celui qui croissait dans le petit jardin près du Gave. Ce domaine fut acheté pour 10 ou 12000 francs. On le nomma Sainte-Marie, et ce ne fut pas sans raison, car c’était bien Marie, notre Fondatrice, qui fournit l’argent : elle employa pour les trois quarts de la somme le généreux Monsieur Delestre, ancien commandant en retraite qu’elle avait appelé près de son sanctuaire. Cet homme de Dieu, de la Bourgogne, fut arrêté dans le pays à la suite d’une chute de cheval. Il eut occasion de faire plusieurs voyages dans la localité, le site lui plut, bien plus la vénérable dévotion de Bétharram et il finit par s’y fixer en 1848. •••

Cependant Monseigneur avait acheté l’ancien manoir de Moncade dans la ville d’Orthez ; il le confia à la Congrégation. Monsieur Perguilhem en fut créé d’abord supérieur, M. Barbé y fut envoyé avec lui et quelques scolastiques pour y tenir une école primaire. ••• Monsieur Serres, prêtre et bachelier ès-lettres, l’éleva, mais en 1852, en une institution où l’on professa jusqu’à la 3e. Bientôt la satisfaction que donna à la ville la bonne tenue des maîtres et des élèves et le progrès des études fit désirer une école gratuite et la municipalité offrit à la Congrégation le local de l’ancien collège. •••

En 1852 Monseigneur l’évêque acheta à Mauléon l’ancien couvent pour y ouvrir un pensionnat. Monsieur Romain Bourdenne, ordonné en 1853 avec Messieurs Goailhard et Saubatte furent chargés de cette institution jusqu’en 1856. •••

Déjà en 1851, Monseigneur avait fait ériger l’église de Saint-Louis-de-Gonzague de Pau en vicariat spécial. Sa Grandeur y plaça en 1852 Monsieur Vignau ; il lui donna comme coopérateur Monsieur Lassus. Ils étaient logés à la rue Lamothe où l’on avait loué un appartement. Mais bientôt l’achat de la maison Lacortiade sur la Grand Rue par Monseigneur l’Evêque pour son pied-à-terre à Pau, donna à la Congrégation une belle maison spacieuse •••. C’était bien là encore l’œuvre de Notre Dame de Bétharram.

Notre-Dame de Bétharram se montrait encore le refuge des pécheurs, la consolatrice des affligés et des infirmes car dans les missions d’Orthez, de Mauléon et de Pau on entendait parler de Notre Dame de Bétharram, et des merveilles qu’elle ne cessait d’opérer dans sa chapelle ••• .
Les époux malheureux et punis revenaient aux saintes règles de la chasteté et du dévouement •••  ; la jeunesse apprenait à étudier sa vocation ; un grand nombre de projets de mariage recevaient leur accomplissement, et par là des assiduités criminelles faisaient place à une vie chrétienne. •••

Notre Dame de Bétharram consolait les âmes esclaves du péché, bourrelées de remords, dans les missions et dans les jubilés où elle envoyait ses ouvriers, qu’elle avait formés dans son sanctuaire béni. Ils avaient éclairé les populations ••• ; ils avaient prié pour les infirmes et si l’infirmité présentait une longue durée, une résistance désespérante aux hommes de l’art, enfin des symptômes extraordinaires, on conseillait un voyage dans le sanctuaire vénéré. Là, Marie leur faisait conseiller une neuvaine de prières ••• ; leur faisait livrer une médaille représentant sa statue, le portrait de sa chapelle, pour la porter sur soi ; leur faisait prescrire un vœu de visiter le saint lieu et le Calvaire, le tombeau du vénéré supérieur 1 fois ou 3 fois, selon le rapprochement des lieux. Combien d’épilepsies n’ont pas été guéries ! •••

Pendant 32 ans des femmes mariées ont obtenu à Bétharram la grâce de pouvoir présenter à J. C. des enfants qu’elles désiraient. Les personnes affligées par la perte du bétail ou par quelque autre fléau dans les champs ou dans la bergerie recevaient des billets du monogramme de J. M. J. et Marie conçue sans péché, priez pour nous. ••• Pour les champs on donnait des médailles ; on recommandait toujours la neuvaine, confiance en la Sainte Vierge, appuyée et suivie d’une vraie conversion.

Simon Fondeville scj
(1805-1872)
(à suivre)

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