Vie de la Congrégation

Au mois de janvier, la maison générale se peuple dans la bonne humeur : accents étrangers, visages familiers et quelques francs éclats de rire dans les escaliers. C’est le mois béni des conseils et des réunions de Congrégation : du labeur, des séances longues, des échanges parfois animés mais un partage authentique et fraternel dans la prière comme dans la réflexion pour le bien de notre Famille religieuse.

Conseil de Congrégation
avec les PP. Gaspar Fernández Pérez, Enrico Frigerio, Graziano Sala, Tobia Sosio, Laurent Bacho, Jean-Luc Morin, Gustavo Agín, Austin Hughes.

Du 27 janvier au 1er février s’est déroulé à Rome le Conseil de Congrégation : une riche expérience de communion fraternelle.

Selon la nouvelle Règle de Vie soumise aux orientations du Droit canonique, les conseils de Congrégation ne sont plus désormais des organes décisionnels. Ils sont devenus en revanche une excellente opportunité de partager les inquiétudes, les espoirs et les projets : c’est-à-dire la vie de chaque Région et de chaque Vicariat.

A partir de l’ordre du jour proposé par le Supérieur général, nous avons commencé par ouvrir nos cœurs et écouter la réalité des trois Régions, et des onze Vicariats.

Une préoccupation, qui s’est déjà manifestée lors du dernier Chapitre général, est la pastorale pour les vocations : que fait-on et que pourrait-on faire de plus ? Non seulement dans les pays les plus jeunes, mais aussi dans les pays où depuis de nombreuses années les candidats à la vie religieuse se font rares, quand ils ne sont pas totalement absents. Partout se manifestent des signes d’espoir, peut-être en raison de la grande influence du pape François, mais aussi en raison de la soif de vie spirituelle que l’on perçoit chez ceux que notre société de consommation ne satisfait plus (et ils sont nombreux, notamment chez les jeunes).

Les activités de ces six jours de conseil ont été naturellement marquées par l’inauguration de l’Année de la vie consacrée, avec le beau message que le Pape a fait parvenir à tous les religieux. Chaque jour, un des conseillers animait la prière du matin par des extraits de cette lettre, en les accompagnant de psaumes, de cantiques, de citations de saint Michel et de passages de la Parole de Dieu. De par la richesse et la profondeur de notre partage, l’heure réservée à la prière du matin nous paraissait trop brève. Quam bonum et quam iucundum (Voyez comme c’est bon et comme c’est agréable)… dès lors que les réunions sont enrichies par des célébrations et la prière commune.

Notre réflexion a porté sur d’autres thèmes comme la mission partagée avec les laïcs, la formation permanente (en pensant à la session de l’année prochaine, prévue pour les religieux de plus de 40 ans d’âge), le Chapitre général déjà proche, la nécessité d’une communication toujours plus grande au sein de la Congrégation (avec les moyens modernes de communication que la technologie nous offre et avec les instruments déjà à notre disposition). Nous nous sommes réjouis des deux bonnes nouvelles que sont la canonisation de la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié et la béatification du Père Louis Cestac. Ces deux événements nous aideront certainement à vivre mieux notre charisme en communion avec toute l’Eglise.

Mon expérience personnelle m’amène à dire que le temps et les ressources engagés dans ces réunions nous permettent de croître dans la fraternité, la coresponsabilité et l’entraide (spirituelle et matérielle). Nous sommes parfois tentés de sous-évaluer l’importance de ces réunions qui, au contraire, sont des moments qui favorisent l’unité et nous aident à vaincre la tentation permanente de l’individualisme et du personnalisme dans notre style de vie ou dans nos multiples activités.

Tobia Sosio scj
Conseiller général

Commission pour la session de formation permanente 2016avec le P. Jacky Moura, le P. Gustavo Agín, le F. Andrew Ferris, le P. Gianlcua Limonta, le P. Graziano Sala.

La commission préparatoire pour la session de formation permanente de 2016, s’est réunie à Rome du 22 au 25 janvier 2015. Conscients que la formation permanente est un processus lent et progressif de création en nous de l’homme nouveau dans le Christ, nous avons essayé de mettre au point un parcours de visites aux lieux saints qui puisse provoquer en chacun une révision de vie.

Une question essentielle se pose : pourquoi préparer avec autant de soin une occasion de formation ? Nous sommes convaincus que ces journées seront pour les religieux participants « un temps de grâce », qui leur permettra de faire une synthèse de vie entre expérience et Évangile, entre vocation et vocation à la vie bétharramite aujourd’hui. En effet, comme le dit le père Amedeo Cencini, homme de grande expérience dans le domaine spirituel, « la formation permanente n’est pas ce qui vient après la formation initiale mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est ce qui la rend possible ; c’est l’idée mère ou le giron créateur qui la préserve et lui donne une identité. »

Chaque participant arrivera en Terre Sainte avec son bagage d’expériences spécifiques, avec des blessures à guérir et des joies à partager et, surtout, pourra repartir vers sa communauté d’appartenance avec un regard renouvelé sur son avenir. Durant les quatre semaines de rencontre qui nous attendent, nous voudrions sonder en profondeur ce que nous sommes en tant qu’hommes, en tant que croyants, en tant que consacrés, afin d’être capables de vivre la maturation de la Foi dans le concret et le singulier de la vie quotidienne.

Il me plaît enfin de croire que la session 2016 nous permettra de faire l’expérience de ce que le pape François affirme dans sa lettre pour l’année de la vie consacrée : « Cheminer ensemble est toujours un enrichissement et peut ouvrir des voies nouvelles à des relations entre peuples et cultures qui en ces temps-ci apparaissent hérissées de difficultés.  »

Gianluca Limonta scj