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Betharram
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13/12/2014

In memoriam...

Père Luis Oteiza scj . Père Joseph Saint-Pé scj . Frère Pedro Waldomiro Merlo scj

In memoriam...

Père Luis OTEIZA IZAGUIRRE scj
Azcoitia (Espagne), 25 janvier 1930 - Mendelu (Espagne), 30 novembre 2014

Le Père Luis Oteiza est né le 25 janvier 1930 à Azcoitia (province de Guipuzcoa) en Espagne.

Il a fait une partie de ses études à Mendelu. Tout jeune, c’est à Balarin que nous nous sommes connus et que nous sommes devenus pour un temps amis. Je savais qu’il s’intéressait aussi à nous, anciens de Bel Sito. Un noviciat de l’année 1947 de la canonisation : à la joie du Père Buzy, nous étions 20 novices ! Il fit sa première profession à 18 ans, à Balarin… puis il prit le chemin de Bel Sito à l’heure de la fondation, en 1948. Il fut ordonné dans la cathédrale de Bordeaux en 1954. Nous allions ensemble dans un quartier de la ville pour une animation de Patronage. Cet ami avait un port noble, toujours un peu discret, peu expansif.

Il fut envoyé en 1960 à la communauté de Barracas et de Rosario en Argentine où il passa quatre années avant de revenir dans les communautés d’Espagne. Quand il rentra à Mendelu, il alla avec le P. Ayerza au Collège d’Azpeitia à environ 60 km de Mendelu, près de Loyola. Il fut aussi supérieur de l’aspotolicat de Mendelu. Après la fermeture d’Azpeitia, il fut appelé en France en 1997 dans la communauté de Pibrac à l’occasion d’une année de formation permanente, puis en 1998 dans celle de Notre-Dame-du-Refuge à Anglet où il resta environ quatre ans. Je sais qu’à Anglet, il était bien apprécié. Les sœurs espagnoles et basques pouvaient s’entretenir avec lui dans leur langue maternelle. De retour à Mendelu en 2002, il fut aumônier à l’hôpital de Saint-Sébastien. Il se lança également dans l’apprentissage de l’informatique.

C’est tout doucement qu’il va s’effacer… Allant souvent à la paroisse de Fontarrabie, même le dimanche, mais ne sachant plus toujours reprendre le chemin du retour… C’est la conséquence d’une assez rapide évolution de la maladie d’Alzheimer. La nouvelle Maison de retraite “Caser Betharram” tout à côté de la communauté de Mendelu lui est ouverte. Il y passera environ trois ans. Après quelques minutes d’une présence très sympathique et souriante, il se perdait… Et c’est alors qu’il a quitté ses frères.

Le 30 novembre, en fin de soirée, il est décédé, à l’âge de 84 ans. Nous prions pour son repos éternel et pour Bétharram en Espagne.


Nous remercions le P. Gabriel Verley scj
pour avoir partagé quelques uns de ses souvenirs.

 

Père Joseph SAINT-PE scj
Lectoure (France), 7 mars 1938 - Lourdes (France), 2 décembre 2014

Discret, le Père Saint-Pé, si discret que j’ai découvert ces dernières semaines qu’on l’appelait de façon différente : pour nous, religieux de Bétharram, tu es : « Jo » et pour ta famille humaine : « Jojo » ! Pour ne frustrer personne, je vais t’appeler par le prénom de ton saint patron, aussi discret, fidèle et présent que toi : « Joseph » !

Joseph, tu es parti dans le silence de la nuit qui attend le jour. Tu es parti, après quelques semaines où tu attendais, avec lucidité, courage et foi, une guérison du mal qui t’a emporté. Tu es parti ce mardi, 2 décembre que tu attendais tant pour revenir à Bétharram pour continuer les soins en étant au milieu de tes frères religieux et du personnel de la Maison de Retraite que tu connais. Tu es parti en ces jours où l’Eglise entre dans ce temps de l’Avent : temps de l’Attente du Sauveur qui vient nous donner la vie. Oui, temps de l’Attente qui a aussi rythmé ta vie humaine et spirituelle. Serait-ce un message que tu nous laisses en vivant ton passage dans ce temps de l’Avent pour que nos regards soient tournés vers l’avenir, vers l’étoile de Bethléem qui va briller, vers cet enfant qui va naître : l’Emmanuel, Dieu avec nous ? Serait-ce un testament que tu nous livres, un testament d’Espérance pour que nous continuions notre route ?

Tu es parti au début de ce temps de l’Avent, temps d’espérance, temps d’attente avec, au cœur, une joie discrète. Pourtant, ce matin, nous butons devant ton départ, devant la mort qui nous fait mal.

Il nous faut accueillir ces paroles d’Isaïe, au cœur de notre peine. Des paroles de réconfort qui ouvrent à l’Espérance. En un langage imagé, le livre d’Isaïe annonce le banquet fastueux que Dieu offrira à tous les peuples sur la montagne de Sion. Non seulement il mettra un terme à l’humiliation d’Israël, mais il essuiera les larmes de tous les visages en signe de réconciliation de l’ensemble de la famille humaine. Grâce au Seigneur, Dieu de l’Univers, la vie aura le dernier mot. « Le Seigneur préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne… Il détruira la mort pour toujours ». Oui, Joseph, tu es parti dans le silence de la nuit qui attend le jour.

Au regard de ta vie, Joseph, les paroles du Christ résonnent d’une façon particulière dans nos cœurs, des paroles qui nous interpellent à notre tour. « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées… Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller… Il prendra la tenue de service et les fera passer à table. » Oui, Jésus exhorte ses disciples à rester en tenue de service, tels les serviteurs de la parabole qui attendent leur maître à son retour de noces. Mais, dès l’arrivée du maître, la situation se renverse. C’est lui qui va revêtir la tenue de service et faire passer à table ceux qui l’auront attendu. Or ce retournement des rôles ne sied qu’à un seul maître : Jésus de Nazareth, l’Emmanuel, qui est venu pour servir et non pour se faire servir. A son tour, chaque disciple est convié à faire sien l’empressement du maître-serviteur. Car nous ne sommes pas livrés à un avenir énigmatique et aveugle. Nous attendons quelqu’un qui nous fait savoir que nous sommes nous-mêmes attendus. Oui, Joseph, tu es parti dans le silence de la nuit qui attend le jour.

N’est-ce pas déjà ce jour que nous voulons célébrer en accompagnant Joseph ce matin ? Ce jour où la vie est plus forte que la mort depuis le matin de Pâques. Ce jour où le Seigneur Dieu de l’Univers nous attend comme un berger, comme le bon pasteur qui prépare à ses amis la table de son Corps et de son Sang et qui, par-delà les ravins de la mort, les conduit vers les demeures célestes où tout ne sera que grâce et bonheur.

Au cœur de notre peine, que cette espérance nous donne la force de croire que la vie est plus forte que tout. Que cette espérance nous unisse pour rendre grâce à Dieu pour tout ce que Joseph a pu semer tout au long de sa vie d’homme, de religieux et de prêtre. Que cette espérance nourrisse notre foi.

Toi le Dieu de la Vie, Toi la source de l’Amour, donne-nous la force de ton Esprit-Saint pour croire, grâce à la mort et à la résurrection de ton Fils Jésus, que Joseph vit en Toi, avec Toi pour ce jour qui ne finit pas : la vie éternelle. Amen.

Jean-Dominique Delgue scj
Vicaire régional

Frère Pedro Waldomiro MERLO scj
Cajuru (Brésil), 28 juin 1934 - Sao Paolo (Brésil), 3 décembre 2014

Le Frère Pedro est né à Santa Rosa di Viterbo, une petite ville d’à peine plus de 20 000 habitants, dans l’Etat de Sao Paulo (Brésil).
C’était un homme discret. Nous savons peu de choses de son enfance et de sa jeunesse. Il avait l’habitude de fréquenter la paroisse du “Beau Rameau” à Sao Paulo, où il se lia par une relation de confiance avec le P. Enrique Lasuén qui vivait là à l’époque. Après avoir fait longuement connaissance, le P. Enrique l’invita à venir vivre à la mai- son paroissiale, où le Frère Pedro put remplir d’humbles tâches comme assistant. Il entra peu à peu dans l’esprit de la Congrégation tant et si bien qu’en 1993, il commença le noviciat.
En religieux-frère, il a toujours vécu dans la discrétion et a accompli les services les plus humbles dans les communautés de Paulinia, Belo Horizonte et Sao Paulo. Il nourrissait une dévotion particulière pour Notre Dame de la Conception d’Aparecida qu’il avait coutume d’appeler « ma petite maman ».
Ce 3 décembre, fête de St François-Xavier, à midi, notre Frère est décédé. Il était membre de la communauté de Vila Matilde-Sao Paulo. Au terme de plusieurs semaines passées à l’hôpital en raison de son état de santé qui s’était aggravé, il est retourné à la maison du Père pour rejoindre le Bétharram du Ciel.

Que Notre Dame de Bétharram, saint Michel Garicoïts et le Vénérable P. Etchécopar le reçoivent dans les demeures éternelles. Cher Frère Pedro, homme simple, joie de nos communautés, là où tu es passé, tu as toujours apporté le sourire.

Mauro Henrique Ulrich de Oliveira scj
Vicaire régional

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