• English
  • Français
  • Italiano
  • Español
Betharram
Vous êtes ici :Accueil / Mission / Projets / solidarité CÔTE D'IVOIRE 2009
02/03/2009

solidarité CÔTE D'IVOIRE 2009

Cette année, le Conseil général de la Congrégation a voulu attirer l’attention sur une réalité de Bétharram qui fait déjà partie de l’histoire en Afrique : la Côte d’Ivoire, où nous fêtons 50 ans de présence.

solidarité CÔTE D'IVOIRE 2009

La mission de Bétharram continue de se déployer. On peut connaître et reconnaître le mérite des Religieux venus de France en 1959 pour œuvrer dans le diocèse de Katiola, au nord du pays. Depuis la première implantation de Ferkessédougou, les Bétharramites n’ont cessé de servir l’Église de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, en plus de leur fidélité au diocèse de Katiola (Dabakala), ils travaillent également dans le diocèse de Yopougon, à Adiapodoumé (paroisse et maison de formation), et depuis un an animent une paroisse à Yamoussoukro.
Parallèlement au dynamisme de l’Église nationale, il y a une poussée de vie religieuse en Côte d’Ivoire : en témoignent les 8 prêtres autochtones et la vingtaine de jeunes Africains en formation chez nous. Même vitalité du côté des laïcs bétharramites ; au sein de la Fraternité Ne Me (Me Voici, dans la langue locale), ils cherchent des réponses à leur soif de connaissance du charisme et à leur désir de formation spirituelle.
À travers ce rendez-vous mensuel, tout au long de 2009, je vous propose d’entrer un peu plus dans la vie du Bétharram ivoirien : les communautés, la formation, l’action pastorale, les projets sociaux... Par là, nous tâcherons de nous intéresser, de mieux aimer et de prier pour nos Frères de là-bas

Bruno Ierullo,SCJ
conseiller général chargé de l'animation missionnaire


SOLIDARITÉ 2009 50 ans et toujours des projets

nef-090306.jpg

 

Bétharram est présent en Côte d’Ivoire depuis 1959. Depuis 50 ans nos frères « s’emploient tout entiers à procurer aux autres le bonheur », suivant le désir de notre Fondateur St Michel Garicoïts.

La Province de France a contribué très généreusement à assurer cette mission de nos frères dans ce pays d’Afrique. Aujourd’hui, avec la nouvelle restructuration de la Congrégation en régions et en vicariats, le partage doit être plus grand : toute la Congrégation est engagée pour que les actions apostoliques de nos frères soient plus significatives. La Congrégation a besoin de trouver de nouveaux partenaires qui acceptent librement d’apporter une aide matérielle et financière.
En plus de la formation des jeunes à la vie religieuse qui nécessite un lourd investissement financier, trois projets concrets nous sont présentés :

  • à Dabakala, la communauté met à la disposition des élèves un foyer qui héberge 36 collégiens ; les bâtiments ont besoin d’être réhabilités. Coût : 5 500 €
  • à la Paroisse Saint Bernard d’Adiapodoumé, la communauté veut créer une salle de lecture et une bibliothèque. Dans leurs familles, les élèves n’ont pas toujours l’électricité,  car c’est un quartier très populaire ; ils sont donc défavorisés pour un travail personnel sérieux. Coût : 8 300 €.
  • à la Communauté d’Adiapodoumé, un garage et un centre de formation en mécanique automobile est en projet. L’objectif  est d’assurer des bénéfices à la maison de formation et de donner une formation professionnelle sérieuse aux apprentis qui sont souvent exploités et qui assurent une main d’œuvre bon marché dans les garages existants. Coût : 140.000 € : la mise en place est prévue sur 4 ans.

Pour assurer le sérieux de ce projet, un religieux-prêtre est formé dans un institut supérieur national à Yamoussoukro. En juillet il sera technicien-supérieur en mécanique automobile ; sa formation est à la charge de la Congrégation.
Ces nouveaux projets viennent élargir ce qui existe déjà ou dont la mise en place se poursuit :
-    la ferme pédagogique « Tshanfeto », créée en 2000, dirigée par un religieux-prêtre, ingénieur agricole dont la formation a été assurée par la Province de France. La 9° promotion est en formation actuellement.
-    les plantations agricoles d’hévéa (arbre à caoutchouc) : actuellement 18 ha sont en production ; l’investissement actuel va permettre une extension à 30 ha.
-    la création d’une plantation de jatropha (plante de biocarburant) de 10 ha dans la proximité de Dabakala.
Nos frères poursuivent un double objectif dans toutes ces activités ou projets :
1) la formation humaine et professionnelle des jeunes dans un pays qui a besoin d’agriculteurs plus performants et d’ouvriers qualifiés ; cette formation est intégrée à la proposition de la Foi. Ils sont persuadés que le lien entre le salut de Jésus-Christ et la promotion humaine est indispensable.
2) une autosuffisance matérielle et financière des communautés bétharramites. Les religieux savent que tendre la main est une étape nécessaire pour parvenir à ce but, même s’ils en éprouvent de la gêne présentement.
Toute notre Congrégation, en lien avec tous nos amis, veut apporter encouragement, soutien et aide au vicariat de Côte d’Ivoire qui fête cette année son jubilé de 50 ans de présence.

POUR VERSER VOS DONS (déductibles des impôts): 
envoyer votre participation à Procure des Missions 64800 Lestelle-Bétharram
CCP 12880 P Toulouse (préciser "projet solidaire")

SOLIDARITÉ 2009Un portrait pour un projet (1)

nef-090404.jpgIl s’appelle Arsène. Il a 16 ans mais on lui en donne trois de moins. Sa famille habite à 35km, à Boniéré. Comme il n’y a qu’un établissement pour tout le département, il fait sa 5e au Lycée moderne de Dabakala : 2139 élèves pour 10 professeurs certifiés (contre 40 avant la crise de 2003).

Arsène a plus de chance que ses camarades qui s’entassent dans des chambres en ville. Il loge au "campus", le foyer d’étudiants tenu par les Bétharramites, derrière le presbytère. Moyennant 1500 CFA par mois (un euro) 36 jeunes ont un toit, un lit, de quoi faire la cuisine et la toilette, plus une salle d’études avec l’électricité - ce qui leur évite de réviser dans la rue pour profiter de l’éclairage public.

Chaque matin, Arsène se lève aux aurores pour chercher l’eau à la pompe, se laver, avaler rapidement le "riz couché" qui reste de la veille, et être en classe – des classes de 70 à 80 élèves - à 7h. En milieu d’après-midi, il retrouve le campus, fait ses devoirs, lave son linge et prépare le feu pour le repas du soir. Il a aussi des cours de rattrapage assurés tous les jours par les membres de la communauté, et un paroissien bénévole.
Le mercredi, jour de congé, Arsène rend service, fait le commis, passe le balai au presbytère, et rejoint ses copains pour le grand nettoyage de la cour. Arsène a deux grands plaisirs dans sa vie de campussien: monter en voiture pour accompagner un Père dans un village, et servir la messe, le dimanche, à la paroisse. Il a des rêves, des rêves d’ado qu’il garde pour lui, et un large sourire qu’il offre à la vie.

En attendant, on pourrait la lui rendre un peu plus commode. Le campus a été bâti il y a 30 ans. La réfection des sanitaires s’impose: démolition du bâtiment central, et vétuste, qui abrite les toilettes et les douches (sans eau courante); reconstruction à l’écart des habitations, ne laissant au milieu de la cour qu’un auvent pour la cuisine. Sur place, les Bétharramites n’ont pas de ressources propres : ils ont besoin de 5500 euros pour mener à bien ces travaux. Pour Arsène et les autres.Ils ont besoin de nous.

Jean-Luc Morin,SCJ

POUR VERSER VOS DONS (déductibles des impôts): 
envoyer votre participation à Procure des Missions 64800 Lestelle-Bétharram
CCP 12880 P Toulouse (préciser "projet solidaire")

SOLIDARITÉ 2009Un portrait pour un projet (2)

nef-090613.jpgYamoussoukro, Institut National Polytechnique: un ensemble, unique en Afrique, de grandes écoles et d’instituts supérieurs. Les lignes futuristes de l’aile sud se découpent sur un ciel d’aurore. Le P. Serge quitte sa chambre de la cité universitaire, et rejoint à grandes enjambées la salle de cours où il doit célébrer. Ses paroissiens ? Des étudiants comme lui, avec quelques années en moins. Chaque matin, une petite communauté se retrouve pour l’Eucharistie. Rien à voir avec les assemblées du samedi soir (entre 400 et 500 jeunes qui remplissent un gymnase ou un amphi), sauf l’essentiel : la Présence qui s’offre et qui renouvelle tout.

Serge Braga est né il y a 31 ans au bord de la lagune, en face d’Abidjan. En 2007, après huit ans de formation ecclésiastique, le jeune religieux a replongé dans les études professionnelles. Prêtre depuis un an, le P. Serge connaît la pression des examens ; il porte avec sa génération les espoirs, les souffrances et les défis d’une Côte d’Ivoire qui n’en finit pas de sortir de la crise. Mais pourquoi est-il là ?

Le P. Serge n’est pas l’aumônier de l’INP. Pourtant, au milieu de cette jeunesse déboussolée, il témoigne d’autres valeurs. Il n’est pas là seulement pour décrocher un diplôme de technicien supérieur. Cependant, il travaille dur pour tenir le rythme et avoir les compétences de sa nouvelle mission: piloter le centre de formation en mécanique automobile que Bétharram entend ouvrir à Adiapodoumé.

On est bien loin des grands collèges et des filières générales, néanmoins, cette initiative s’inscrit dans la tradition pédagogique de la Congrégation : répondre aux besoins de l’époque, éduquer les personnes, servir leur dignité. Une formation sérieuse ne sera pas de trop dans un secteur où les apprentis sont souvent exploités. Sans compter l’appoint financier qu’un tel atelier pourrait apporter à la communauté religieuse. Le projet est estimé à 140.000 euros en plusieurs tranches, étalées sur 4 ans. Pour le démarrage, le P. Serge et ses futurs mécanos attendent un coup de pouce : le vôtre.

Jean-Luc Morin,SCJ

POUR VERSER VOS DONS (déductibles des impôts): 
envoyer votre participation à Procure des Missions 64800 Lestelle-Bétharram
CCP 12880 P Toulouse (préciser "projet solidaire")  

SOLIDARITÉ 2009Un portrait pour un projet (3)

nef-09098.jpgKouassi Aya Mélanie est la fille unique d’une maman célibataire, Palé Thérèse. Toutes deux habitent un quartier pauvre jouxtant la paroisse animée par les Pères de Bétharram -  où elles sont d’ailleurs actives, Mélanie comme servante d’autel et Thérèse à la Légion de Marie.
Chaque jour, Mélanie arpente les ruelles de son quartier pour aller à l’école dans une classe surchargée. Malgré des conditions de vie plus que difficiles, Mélanie travaille bien : à 9 ans, elle est en CE2 (cours élémentaire deuxième  année). Mais comme il n’y a pas l’électricité à la maison, il est impossible d’étudier le soir, et la nuit tombe vite sous ces latitudes ! Résultat : l’an dernier, elle n’a pas été admise en classe supérieure.
Cette année, un jeune sans emploi l’aide à réviser moyennant finances. Mélanie se rend aux cours du soir à plusieurs kilomètres de chez elle, deux fois par semaine. En chemin, Mélanie rêve les yeux ouverts : quand elle sera grande, elle sera médecin pour soigner les gens et améliorer leur vie… En attendant, Mélanie a mauvaise mine. Elle n’est pas malade, non, mais son corps parle ; il exprime la peine qu’a sa mère à joindre les deux bouts et à s’occuper d’elle.
Mélanie est une des nombreux enfants qui se trouvent dans cette situation. Faute d’électricité, ils sont défavorisés dans leur parcours scolaire. Pourtant, ils ne demandent qu’une chose, très simple et très nécessaire: étudier correctement pour s’en sortir, et construire leur avenir.
Pour eux, la paroisse Saint-Bernard a le projet de créer un centre de lecture, une bibliothèque avec salle d’étude pour travailler le soir et ne pas s’enfoncer un peu plus dans la misère. Le budget s’élève à 8.300 euros. Pouvons-nous faire un effort ? Saurons-nous donner leur chance à Mélanie et à ses amis ?

Hyacinthe Ali,SCJ

POUR VERSER VOS DONS (déductibles des impôts):
envoyer votre participation à Procure des Missions 64800 Lestelle-Bétharram
CCP 12880 P Toulouse (préciser "projet solidaire") 

Actions sur le document

NEF

Logo NEFNEF, NOUVELLES EN FAMILLE

La Nef est le bulletin officiel de la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.
La rédaction est sous la direction du Conseil général.

Pour lire la NEF, vous pouvez consulter la section appropriée du site, qui contient également les archives des dernières années.

Ci-dessous les trois derniers numéros de la NEF ...